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La Résistance ;Quelques chiffres |
Définition
officielle
du résistant :
Le
Secrétariat
d’Etat aux Anciens combattants et Victimes de guerre prend en
compte, pour le
calcul des droits à la retraite, les services accomplis dans
la
Résistance
après l’âge de seize ans. Les services rendus dans la Résistance doivent avoir duré au moins trois mois avant le 6 juin 1944 et avoir été homologués ou prouvés par deux témoignages circonstanciés établissant sur l’honneur la réalité ainsi que la durée de l’activité accomplie émanant de personnes notoirement connues dans la Résistance. |
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1940 : On n'a jamais vu autant de monde refuser de résisterLe 19 juin, les allemands capturent 200 000 soldats. Le 22, c’est 200 000. Le 23, c’est 500 000. A la fin de la guerre-éclair, l’Allemagne totalise 2 millions de prisonniers français. Le nombre de soldats français ayant échappé à la capture par la fuite est de 1,7 à 1,8 millions. |
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Les premiers
résistants
Claude
BOURDET écrit que le nombre de ceux qui ont
participé
« effectivement à la
lutte clandestine ou qui ont, hors de France, fait partie des Forces
francaises
libres est extrêmement limité ; quelques dizaines
de
milliers au cours des
années 40, 41, 42, quelques centaines de milliers en
1943-1944 ». (Claude Bourdet, L’aventure incertaine L’association « Le résistant de 1940 » groupait, lors de la publication de sa quatrième liste, 387 membres. Une association ne peut prétendre rassembler tous ceux qui ont agi et beaucoup de ceux qui ont agi à partir de 1940 sont morts. Ce chiffre donne cependant une indication. (Cité par Raymond Amouroux Le 14 juillet 1940, les Forces francaises libres défilent a Londres. II y a là presque tout le monde : -
Vingt-cinq
légionnaires.
- Une section de chars de combat. - Trente marins. - Quarante aviateurs. Au mois d'août 1940, les effectifs gaullistes sont plus importants : 98 officiers, 133 sous-officiers, 716 hommes de troupe, 1 118 civils en instance d'incorporation. L'Afrique francaise partiellement ralliée amenera 17 000 soldats (en majorité indigènes) dans les semaines qui suivent. Qui sont les premiers Gaullistes ? Dans
un
document en date du 11 septembre 1942, rédigé
à Londres à I'intention de Léon
Blum, le socialiste Félix Gouin décrit qui sont les
hommes de la France Libre.
" Parmi les les rares Français qui, au début, ont suivi de Gaulle, il y avait quelques civils, mais davantage de militaires. La plupart étaient des gens de droite et d'extrême droite et ils ont transporté dans la maison leurs préjugés, leurs croyances ou leurs haines idéologiques. C'est un fait que, sous leur influence qui était, dans le début du mouvement, prépondérante et sans contrepoids, ils ont constitué, ici, une sorte de copie en réduction du gouvernement Pétain ; mêmes tendances, mêmes outrances, mêmes conceptions autoritaires... Seule différait l'attitude à observer vis-a-vis de l'Allemagne..." Source principale : Raymond Amouroux |
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La résistance à partir de 1943- Février 1943 : Instauration du STO (Service du Travail Obligatoire). Pour y échapper, et pas forcément pour se battre contre les Allemands, des milliers de jeunes se cachent. - Octobre 1943 : 20 000 résistants, pour la plupart réfractaires au STO (estimations d'Henri Amouroux) Autres estimations
Guillain
de Bénouville : 10 000
Services allemands : 130 000 Marie Granet et Henri Michel : 75 000 (en comptant les affiliés aux réseaux clandestins) - Mars 1944 : 30 000 à 40 000 - Juillet 1944 : 200 000 - Fin de la guerre : 300 000
Un
peu plus de
260 000 cartes de Combattant
Volontaire de
la
Résistance ont été
délivrées
jusqu’en 1996 (Source :
Ministère
des Anciens Combattants et Victimes de Guerre)
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La résistance communistePacte germano-soviétique : du 22 août 1939 au 21 juin 1941Premier calcul :Arrivée des Allemands à Paris : 14 juin 1940 Libération de Paris : 25 août 1944 Durée de l'occupation à Paris : 1533 jours Durée de l'occupation vue par les communistes : 1161 jours, soit le quart de moins que les autres. Second calcul : Déclaration de guerre : 1 septembre 1939 (Invasion de la Pologne) Fin de la guerre : 8 mai 1945 (Armistice) Durée de la guerre contre le nazisme, pour les communistes : 1417 jours, soit le tiers de moins que les autres. Disons, pour une journée de 7 heures (35 heures oblige), qui commencerait à 9 heures du matin, que les communistes ont embauché à 11 heures 13 minutes. |
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Les étrangers
en première ligne
Philippe Ganier-Raymond assure que 300 000
immigrés, sur
trois millions vivant alors en France, ont participé
à la
Résistance. Cinquante
mille étaient armés.
Ils auraient effectué, au cours des dix-huit mois qui ont précédé la mort des hommes du groupe Manouchian (21 février 1944) «la majorité des actions de la Résistance dans la région parisienne». Ils sont vingt-trois, parmi lesquels seulement un Francais, Roger Rouxel, ouvrier tourneur de Vitry-sur-Seine, et un Breton, Georges Cloarec. (L 'Affiche rouge. Philippe Garnier-Raymond. Ed. Fayard, 1975) Claude Lévy écrit que certains résistants francais ont inscrit à leur crédit des attentats réalisés par les hommes de la MOI (Main d’oeuvre Ouvrière Immigrée) pris et fusillés par les Allemands. II cite l'exemple de l'exécution, en plein Paris, de Ritter, délégué allemand au STO, exécution dont les auteurs de l'ouvrage Le Parti communiste francais dans la Résistance, omettent de dire qu'elle fut l’oeuvre d'un groupe d'immigrés. (Les Parias de la Résistance, Claude Lévy Pannequin, ancien communiste, authentique résistant, affirme que, selon l'un des résistants juifs les mieux informés, la plupart des exploits des FTP parisiens dont il avait entendu se vanter tant de héros français avaient été accomplis par deux Juifs avec leurs hommes, Joseph Bolzov pour les déraillements de trains et Marcel Rayman pour les coups de main... (Adieu Camarades !, Roger Pannequin. Ed. Le Sagittaire, 1977) Geneviève de Gaulle Anthonioz estime à 35 000 le nombre d'Espagnols résidant en France pendant la guerre, fusillés, morts dans les combats ou dans les camps de concentration. ( Ces femmes espagnoles, de la Résistance à la Libération. Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Ed. Tirésias, 1994) Serge Klarsfeld, en enquêtant sur les fusillés du Mont-Valérien, aboutit à une remise en cause des chiffres officiels. Il s'aperçoit que le chiffre des 4500 fusillés est faux. Le nombre de Juifs fusillés est de 175 sur un total réel de 1007, soit plus de 17%. Nous sommes très au-dessus du pourcentage des Juifs dans la population totale. (Les Juifs dans la Résistance. Dir Monique-Lise Cohen et Jean-Louis Dufour. Ed. Tirésias, 2001) |
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Les déportés76.000 hommes, femmes et enfants français furent déportés pour motif racial (essentiellement les Juifs, plus quelques centaines de Tziganes)2.400 rescapés, soit 3,16 % 81.000 Français ou étrangers résidant en France furent déportés pour des motifs non raciaux. 23.000 rescapés, soit 28,40 % Si l'on fait le total des déportés, plus de 50% des victimes furent des personnes qu'aujourd'hui un bon citoyen soupçonnerait volontiers de communautarisme. |
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Le comportement de la police françaiseLes déportations mentionnées plus haut n'ont pu se faire que grâce à la collaboration quasi-générale des fonctionnaires de police.Au musée de la Police, un cadre est consacré aux « morts pour le devoir » de la ville de Paris et du département de la Seine, de 1940 à 1944 ; il est possible d’y relever trente-six noms: 1 en 1940 ; 2 en 1941 ; 8 en 1942 ; 13 en 1943 ; 12 en 1944. Il est impossible de savoir si ces 36 "morts pour le devoir” ont été tués par des truands ou des résistants. Sur 200 000 fonctionnaires, on répertorie pour la durée de la guerre 19 policiers fusillés, morts en captivité ou tués dans les maquis, une soixantaine de déportés et un millier de combattants volontaires blessés. D'autre part, 167 fonctionnaires de police sont morts dans les combats pour la libération de Paris, et font liste à part. Pendant la durée de l'Occupation, la police française s'est acquittée des tâches suivantes, sans encourir de critiques majeures de la part des autorités allemandes : 1. Le recensement
des Juifs en octobre 1940, effectué dans les commissariats de
police. De même
l’apposition du cachet « Juif
» sur les cartes
d’identité.
2. Les rafles des 14 mai et 20 août 1941. 3. Le respect du couvrefeu imposé aux Juifs, à partir du mois de février 1942. 4. L’obligation pour les Juifs de rendre leur poste récepteur de TSF. 5. Les étoiles jaunes distribuées dans les commissariats de police et la vigilance apportée par les gardiens de la paix à ce que cet « insigne spécial » soit porté bien visiblement. 6. L’obligation faite aux abonnés juifs du téléphone de rendre leur récepteur dans les commissariats de police. 7. La surveillance attentive de ceux des Juifs qui ne respectaient pas l’interdiction qui leur était faite de paraître dans les lieux publics et de ne plus voyager que dans la dernière voiture du métro parisien. (Source : Les Silences de la Police: 16 juillet 1942 - 17 octobre 1961, Jean-Luc Einaudi et Maurice Rajsfus, Editions L'Esprit Frappeur – 2001) |
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Les Parisiens savent s'adapter ; un exemple parmi d'autresA l’école Berlitz à Paris, Avant la guerre, il y avait 939 élèves en allemand, 2470 en anglais. En novembre 41, on dénombre 7920 élèves en allemand, 625 en anglais. |
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La bataille de Paris (août 1944)Les FFI parisiens sont :5
500 le premier août
1944
35 000 le 19 août 50 000 lors de l’insurrection, juste avant l’arrivée des Américains. Logiquement,
on peut
conclure que :
- Seul un Parisien sur cent faisait partie des insurgés (ce qui n'est pas beaucoup) - Sur dix "insurgés" parisiens, neuf étaient des opportunistes (ce qui fait beaucoup) |
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Nombre des héros et martyrs de la résistance(Source : ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre)- Nombre de résistants tués, fusillés, morts sous la torture ou en déportation : 77 615 - Nombre de disparus : 2.782 - Attribution de cartes du combattant après la guerre : 260 000 - Population française en 1939 : 41 600 000 habitants Total de résistants sur la population totale : 0,82%. Si l’on retient uniquement la population en mesure de résister (individus entre 20 et 60 ans), on n’atteint pas les 2% de résistants (moins d'un Français sur 50). |
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Épuration, le
chiffre des exécutions sommaires
105
000 ?
C’est le chiffre donné en
février 1945
par Adrien Tixier, Ministre
de l’Intérieur, au colonel Passy, chef
d’état-major du général
commandant les
FFI. Le colonel Passy révèle ce nombre oralement
en 1950
devant le comité
radical-socialiste du VIIIème arrondissement, puis par
écrit à l’ancien
député
Jean Montigny (« Il y aurait eu 105 000
exécutions
sommaires entre juin
1944 et février 1945 »).97 000 ? C’est le nombre de « victimes civiles pour causes diverses » dues à la guerre 39-45, rendue publique en 1948 par François Mitterand, alors Ministre des Anciens combattants. 30 à 40 000 ? C’est l’estimation de Robert Aron dans son livre « Histoire de l'Épuration ». 10 842 ? C’est le chiffre avancé par le général de Gaulle dans ses Mémoires de guerre (Le Salut, 1959), chiffre voisin d’un rapport de gendarmerie de 1952. Cette enquête précisait que les exécutions sommaires sont celles qui ne sont pas « précédées d’un jugement par un tribunal de fait ». Or, dans la mesure où de Gaulle n'a pas repris les pouvoirs de Pétain, il n'y a pas eu continuité du pouvoir d'État, et il n'a plus existé de tribunaux légaux pendant plusieurs mois. Les groupes autoproclamés de résistance locale, tribunaux populaires et cours martiales improvisées, qui ont agi en toute impunité pendant plusieurs mois, étaient des tribunaux de fait... D'un côté 77 615 résistants tués en 4 ans. De l'autre 30 à 40 000 exécutions sommaires en moins d’un an (si l’on retient l’estimation intermédiaire, qui est celle de Robert Aron)... Un simple calcul montre que l’Épuration, bien française, a tué avec deux fois plus de férocité que l’occupation allemande. Le terme "Épuration" est finalement assez mal choisi. Les hommes de l'Épuration ont, en fait, autant souillé qu'épuré. Les témoignages de tortures préalables à l'exécution, très souvent d'ordre sexuel, sont innombrables. |
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